Institut de Chimie Moléculaire et des Matériaux d'Orsay

Mardi 8 février 2011 à 11h - Salle O. Kahn

Dr Dominique Bazin, Laboratoire de Physique des Solides, Université Paris-Sud 11 Orsay
"Quelques résultats obtenus sur les calcifications pathologiques : une recherche à l'interface Physique-Chimie-Médecine"

Les calcifications pathologiques représentent toutes les formes de dépôts minéraux anormaux, calciques ou non, dans un tissu ou un organe. D’un point de vue médical, nous pouvons distinguer au moins trois familles de calcifications pathologiques. Une première correspond aux calculs, qui se définissent comme des concrétions solides formées dans une cavité ou un canal excréteur. Une deuxième se réfère aux calcifications tissulaires ou ectopiques localisées en dehors des canaux excréteurs. Enfin, dans certains cas, des calcifications, au départ physiologiques comme l’os ou la dent, deviennent en partie des calcifications pathologiques suite à une maladie. L’étude menée en parallèle à deux échelles, i.e. nanométrique et mésoscopique, montre une organisation structurale hiérarchique de ces calcifications pathologiques. Des nanocristaux s’agglomèrent pour former des cristallites, l’agencement de ces derniers conduisant à la formation de la calcification. Nous ne nous attarderons pas sur les formalismes sous-jacents aux différentes techniques (spécifiques ou non au rayonnement synchrotron) mises en œuvre principalement en physique , celles-ci étant décrites dans d’excellents articles ou livres de revue. Par contre, dans ce séminaire, nous essaierons de souligner les apports fondamentaux de ces techniques, tant au niveau du diagnostic (hyperoxalurie primaire), que des mécanismes de formation des calculs à partir d'une calcification ectopique (la plaque de Randall), de la compréhension de la formation de la plaque de Randall ou encore du mode d’action de certains traitements médicaux antilithiasiques.

Pour plus de renseignements, merci de contacter Pr Alexandre Revcolevschi (alexandre.revcolevschi@u-psud.fr )